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L'agora des chroniques littéraires !
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23 mars 2016

Le Veilleur, Pierre-Arnaud Francioso

Source: Externe

 

 

Le Veilleur, tome 1

Pierre-Arnaud Francioso

Paru en 2009

 

 

 

 

 

 

Parce que faire un petit peu de publicité pour l’édition indépendante n’est peut-être pas une mauvaise chose, je vous propose ici une petite chronique sur un livre que j’avais découvert il y a quelques années au Salon du livre de Paris.

J’ai eu la chance de rencontrer Pierre-Arnaud Francioso au salon du livre de Paris 2010. Rencontre marquante avec un auteur sympathique, qui est restée en tête de l’adolescent écrivaillon que j’étais alors… Auteur que j’ai croisé à nouveau cette année, à ce même Salon, quelques six années plus tard. L’occasion d’acheter le tome 2 !

Oui, il faut bien se rendre à l’évidence, ce livre n’est pas celui-ci qui vous restera en tête pour le reste de votre vie. Sa lecture demeure tout de même bien plaisante. Si le style apparait parfois hésitant, un peu trop rapide, voire maladroit, il reste malgré tout très agréable, prenant, et on tourne les pages très rapidement.

Dès la première page, nous découvrons Eloi, jeune garçon de douze ans, dans un supermarché avec sa famille. Puis tout à coup, il disparait. Black-out, néant, le trou noir … et l’enfant se réveille dans un drôle d’endroit aux murs blancs. D’autres enfants se trouvent avec lui, tout aussi décontenancés. Tous sont tout de blanc vêtus.

Ce lieu étrange s’avère être une école. Au sein de cette école, les enfants sont entraînés : les professeurs, tous plus bizarres les uns que les autres, leur enseignent à utiliser des pouvoirs. Car oui, ces enfants se trouvent être des mutants.

Toute comparaison avec Harry Potter, XMen, ou encore Percy Jackson (l’école s’appelle la fondation « DEUS »), n’est assurément pas fortuite. Au gré des lignes, on ne peut donc s’empêcher de déplorer un air de déjà-vu. Les personnages demeurent néanmoins attachants, et l’auteur distille de main de maître les éléments de l’intrigue.

 

S’il me faut conclure, ce sera sur une note positive : Le Veilleur est un de ces livres que l’on a plaisir à découvrir, dont l’univers a un petit quelque chose d’éminemment sympathique. Un livre plus enfantin qu’annoncé, qui ferait un parfait « premier vrai livre ». Ce n’est certes pas le livre du siècle, mais une belle découverte… 

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16 mars 2016

La Peste, Albert Camus

 

Source: Externe

 

 

La peste

Albert Camus

Paru 1947

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne présente plus Albert Camus, auteur et philosophe phare du XXème siècle et père de l’existentialisme.

Avec La Peste, roman pourtant assez court, Camus signe peut-être sa plus grande œuvre.

L’intrigue se déroule à Oran, sur les côtes algériennes. La Peste fait son apparition. On en découvre les signes avant-coureurs. Des rats meurent. Des rats mors envahissent les rues ! Et le mal se répand, vite, trop vite. Incontrôlable. Mortel. Le fléau ronge la ville, la décime peu à peu. Hommes, femmes et enfants, tous succombent rapidement à la maladie. Une gigantesque épidémie de Peste piégée entre les remparts de la petite ville.

Le roman est finement ciselé, et conserve toujours le ton juste. Dur, en raison du thème même du roman : la maladie est présente partout. Elle se ressent dans chaque mot, dans chaque ligne. Mais jamais l’auteur ne tombe dans un pathos excessif, jamais il ne cède à la facilité. L’horreur n’en est que pire encore, elle est réelle, sourde, effroyable.

Mais toujours, toujours, au milieu de la cité alitée, les personnages gardent leur humanité. La description de leurs relations fascine. La Peste nous montre à voir, avec brio, ces hommes que tout oppose, humains mais différents, dont les vies sont bouleversées par la maladie, et que celle-ci rapproche. Des êtres humains, ni plus ni moins, soudés par un ennemi commun !

Surtout, La Peste, roman publié en 1947, est une magnifique dénonciation métaphorique du fléau que l’Europe vient alors de combattre. La folie nazie ! Cette monstruosité impitoyable qui s’est déversée dans toute l’Europe, comme la Peste.

15 mars 2016

Les Âmes croisées, Pierre Bottero

Source: Externe

 

 

 

Les âmes croisées

Pierre Bottero

Paru en 2010

 

 

 

 

 

 

 

Dans le monde de la littérature jeunesse, on ne présente plus Pierre Bottero. Ses quatre trilogies dans l'univers de Gwendalavir ont rencontré un immense succès et le personnage d'Ewilan est désormais une figure incontournable de la littérature jeunesse en France.

S'il a quitté ce monde trop tôt, dans un tragique accident de moto, Pierre Bottero laisse derrière lui cette oeuvre : Les Âmes croisées. Un roman particulier, publié à titre posthume en 2010. Roman particulier en ce qu'il devait faire le lien entre l'ensemble des mondes auxquels il a donné naissance. Une suite était prévue, qui ne verra jamais le jour, et laisse donc à ce roman fantastique un triste goût d'inachevé.

 

Avec beaucoup de tact, l'auteur nous glisse dans la peau de Nawel Heliantas, une jeune fille de dix-sept ans qui vit dans une cité au nom étrange : AnkNor. D'un niveau social élevé, elle est une "Perle", par opposition aux "Cendres" : les individus de classe sociale inférieure qui vivent dans les périphéries.

Comme tous les jeunes de son âge, elle doit se préparer pour la cérémonie des voeux. Là, il lui faudra prendre une décision qui conditionnera tout son avenir. Là, elle devra choisir la "Robe" : la fonction qu'elle exercera sa vie durant.

Pour ses amis, le choix semble simple. Evident. Il coule de source. Pourquoi n'en est-il pas de même pour elle. Pourquoi est-elle en proie au doute ?

Doit-elle suivre les recommandations appuyées de sa mère ? Suivra-t-elle la voie toute tracée devant-elle, où saura-t-elle s'en extirper pour sauvegarder son bonheur ?

Le choix que Nawel fera sera sans retour. Cette décision est essentielle !

 

Véritable roman d'apprentissage, l'on prend un immense plaisir à suivre les aventures de Nawel, à faire connaissance avec ses amis, et à partager ses doutes et ses peines. Pierre Bottero explore avec justesse la philosophie des personnages, et les rend parfaitement humains. Nawel n'a que dix-sept, et les défauts de son âge. Elle n'a rien d'une héroïne parfaite.

Un roman jeunesse que je conseillerais sans hésiter une seconde, quand bien même il n'y aura jamais de suite.

9 mars 2016

A mains nues, Paola Barbato

Source: Externe

 

 

A mains nues

Paola Barbato

Nouveauté mars 2016                             

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Imaginez… vous avez 16 ans. C’est votre anniversaire. Une fête un peu trop arrosée, avec vos amis, pour célébrer l’événement. Vous sortez pour soulager votre vessie … et un homme vous enlève !

Imaginez… on vous balance au fond d’un vieux camion, dans le noir, seul avec un autre homme qui n’a qu’une idée en tête : vous tuer.

Que feriez-vous ?

Dans ce livre glaçant et sidérant de violence, Paola Barbato réussit l’exploit de nous tenir en haleine de la première à la dernière page.

On s’attache à ce personnage particulier de Davide, empreint de toute la naïveté de ses seize ans, ado des plus ordinaires, pas particulièrement costaud… enlevé pour servir de bifteck à un combattant plus aguerri. Lui qui ne devait pas survivre au camion. Lui qui en sort traumatisé, mais vivant, de manière presque inespérée.

Au fil des pages, l’auteure nous donne à voir la métamorphose complète de ce jeune homme banal. Davide devient peu à peu, au gré des combats meurtriers qu’il mène et remporte, Batiza. Un redoutable adversaire, qui ne rechigne déjà plus à tuer.

Etrange, perturbante, mais brillamment dépeinte, c’est ainsi que je vois la relation curieuse qui s’installe et s’intensifie entre Batiza, le chien de combat, et son maître Minuto. Plongé dans la tête du jeune homme, on en vient à oublier que ce Minuto est celui-là même qui a enlevé Davide. Comme Batiza, on ressent bientôt une curieuse affection pour ce mentor, véritable père de substitution.

Le syndrome de Stockholm poussé à l’extrême, instillé avec brio par l’auteure, et que le lecteur expérimente jusqu’au fond de lui-même.

Paola Barbato manie la plume, le suspense et l’angoisse à merveille, et nous emporte inéluctablement dans un univers terrifiant semblable en tout point au nôtre.

Des combats à morts entre êtres humains, des sommes astronomiques pariées sur leurs têtes, et toute une organisation mafieuse dont la toile s’étend jusque dans les plus hautes sphères… L’ensemble est criant de réalisme. Chaque mot, chaque ligne, chaque page de ce roman coup-de-poing pourraient être vrais.

Un chef d’œuvre au twist final incroyable… qui laisse des frissons dans le dos, et la boule au ventre.

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